Découvrir la Thailande
La
Thaïlande, en forme longue le
Royaume de Thaïlande, est un pays d’Asie du Sud-Est dont le territoire couvre 514 000 km
2. Avant 1939, il s’appelait le Royaume de Siam. Il est bordé à l’ouest par la Birmanie, au sud par la Malaisie, à l’est par le Cambodge et au nord-est par le Laos. C’est une monarchie constitutionnelle depuis 1932.
Sa capitale est Krung Thep, anciennement appelée
Bangkok. La langue officielle est le thaï et la monnaie le baht.
Le roi Rama IX, neuvième de la dynastie Chakri, règne sur le pays depuis 1946, record de longévité à la tête du pays dans l'histoire thaïlandaise. Souverain constitutionnel, le roi est officiellement titré Chef de l'Etat, Chef des Forces Armées, partisan de la religion bouddhiste et défenseur de toutes les confessions.
Le pays est classé 51
e pays par ordre de superficie (514 000 km
2) et 19
e pays le plus peuplé du monde avec 66 720 153 personnes en 2011, une superficie et un nombre d'habitants très proches de ceux de la France métropolitaine.
Environ 75 % de la population est d'ethnie thaï, 14 % sont des chinois, et 3 % sont malais, le reste étant composé de groupes minoritaires : les Môns, les Khmers et les diverses tribus des collines. La religion principale est le bouddhisme, pratiquée par environ 95 % des Thaïlandais.
La
Thaïlande a connu une croissance économique rapide entre 1985 et 1995. C'est un des nouveaux pays industrialisés, notamment grâce au tourisme, avec des destinations touristiques bien connues comme le parc d'Ayutthaya, la station balnéaire de
Pattaya, la capitale
Bangkok, la province de
Phuket, la ville côtière de Krabi et l'île de
Koh Samui. Les exportations contribuent aussi de manière significative à l'économie. Il y a environ 2,2 millions de migrants légaux et illégaux en
Thaïlande, plus un certain nombre d'expatriés des pays développés.
Géographie
La
Thaïlande fait partie de la péninsule indochinoise, jusqu’à l’isthme de Kra, qui marque la transition avec la péninsule Malaise. Le pays s’étend sur environ 805 km d’est en ouest et 1 770 km du nord au sud.
Au centre, on trouve une vaste plaine, la plaine alluviale de la Chao Phraya, le plus grand fleuve thaïlandais. C’est la région la plus dense au niveau de la population et la plus riche du point de vue agricole.
Bangkok est située à proximité du fertile delta du Maenam Chao Phraya. Tout autour de ce bassin s’élèvent des massifs montagneux. Les massifs qui longent la frontière birmane sont les sommets les plus élevés, culminant à 2 595 mètres au Doi Inthanon. Quant à la région péninsulaire, bordée d’étroites plaines côtières, elle atteint son point culminant au Khao Luang à 1 786 m.
À l’Est du bassin du Chao Phraya, on trouve une autre chaîne montagneuse, d’axe nord-sud, qui culmine à 1 270 mètres grâce au Doi Pia Fai.
Un plateau bas et aride s’étend au nord et à l’est de cette chaîne : c’est le plateau de Khorat, qui occupe le tiers oriental du pays (appelé l’Isan) et borde la vallée du Mékong (Mae Nam Khong), à la frontière avec le Laos.
Climat
La
Thaïlande bénéficie d’un climat tropical humide. On distingue deux saisons :
-
Une saison sèche : de décembre à avril
-
Une saison de mousson : de fin mai à novembre
La saison sèche est plus courte au sud en raison de la proximité de la mer. La température varie entre 19° à 38° C en moyenne.
Economie
La
Thaïlande est membre de la Coopération Économique Asie Pacifique (APEC).
L’agriculture, la transformation et l’exportation de produits agricoles, notamment du riz, ont formé l’ossature de son économie. Bien que parmi les pays les plus prospères d’Asie, le fait qu’elle dépende d’une monoculture l’a rendue extrêmement sensible aux fluctuations des cours mondiaux du riz et aux variations de la production. Le gouvernement thaïlandais s’est efforcé d’atténuer cette fragilité en cherchant à diversifier l’économie et à promouvoir des méthodes de culture scientifiques comme l’irrigation contrôlée des rizières, de façon à stabiliser la production même lorsque les précipitations sont insuffisantes. Les élevages de crevettes sont aussi une source majeure d’exportations. La Thaïlande compte ainsi plus de 30 000 élevages donnant une production de 280 000 tonnes en 2006. Ces exportations génèrent un chiffre d’affaires de 2 milliards de dollars et ont majoritairement lieu vers l’Europe, le Japon et les États-Unis.
Les Japonais investissent en
Thaïlande, donnant une industrialisation rapide dans les années 1980 et 1990. À partir du milieu des années 1980, le tourisme eut un rôle majeur dans le développement économique du pays. La croissance annuelle fut exceptionnelle entre 1985 et 1993 (de l’ordre de 10 %). Elle fut encore de 8 % en 1993, année où le PNB s’élevait à 136,9 milliards de dollars. Le Japon, les États-Unis, l’Allemagne, la Malaisie, la Chine et les Pays-Bas sont les principaux partenaires commerciaux de la Thaïlande. Les familles thaïes d’origine chinoise contrôlent la plupart des secteurs économiques du pays.
Après le tsunami de fin 2004 qui a touché toute la côte sud-ouest, les touristes ont déserté les lieux, laissant des commerçants thaïs exsangues. La majorité des morts dans ce secteur étaient étrangers. Les prix ont baissé à Koh Lanta (par exemple) de presque 50 %. La
Thaïlande a d’autres ressources touristiques et se remet de cette année de ce cataclysme avec une croissance touristique de plus de 10 % par rapport à 2005 après la chute et les annulations dues au tsunami.
Depuis 2001, le Produit intérieur brut (PIB) de la
Thaïlande enregistre des taux de croissance particulièrement soutenus : 6,9 % en 2003, 6,1 % en 2004 et 4,5 % en 2005. La croissance prévisionnelle du PIB pour 2006 est d’environ 5 %. Le dynamisme de l’économie thaïlandaise repose sur une demande interne robuste (consommation et investissements privés), qui la rend moins sensible que certains de ses voisins aux à-coups de la demande mondiale. Ces bonnes performances ont permis au royaume de s’affirmer comme puissance économique régionale.
L’industrie exportatrice demeure le deuxième poumon économique du pays :
la Thaïlande est particulièrement compétitive dans l’industrie agroalimentaire, le tourisme et certaines activités électroniques ; elle attire également de nombreuses multinationales qui se servent de leur filiale thaïlandaise comme base d’exportation régionale, voire mondiale. Cependant, le montant élevé des importations thaïlandaises de matières premières devrait peser sur la croissance économique de 2005, notamment en raison de la hausse des prix du pétrole.
Grâce à un pilotage fin de sa politique économique, le gouvernement a largement contribué aux performances actuelles. Selon une stratégie baptisée « dual track » (la voie double), le gouvernement ajuste son soutien en fonction de la conjoncture internationale : en période de ralentissement, les dépenses publiques soutiennent la consommation ; en période plus favorable, le rythme des dépenses diminue et le gouvernement peut s’attaquer aux réformes plus structurelles. Cette politique est rendue possible par la situation remarquable des finances publiques : l’élargissement de la base fiscale conjugué à l’augmentation naturelle des revenus (du fait de la conjoncture) va permettre au gouvernement de mettre un terme au déficit budgétaire dès 2003. Toutefois, pour atténuer l’impact du ralentissement de 2005, les autorités ont mis sur pied un vaste programme d’investissements publics destiné à moderniser en profondeur les infrastructures du pays. Outre un effet positif pour la croissance, ces projets vont naturellement créer de nombreuses opportunités d’affaires.